Contacto: info@ppioscan.org | +34 952 028 430
Comment un apiculteur marocain a développé sa passion pour l'apiculture durable
Apiculteur Souss Massa - Union APINECTARDEV

Comment un apiculteur marocain a développé sa passion pour l’apiculture durable

Dotée d’une grande capacité d’adaptation aux températures extrêmes – qu’elles soient chaudes ou froides – l’abeille saharienne (Apis mellifera sahariensis) se distingue comme une sous-espèce résistante au changement climatique. À Tizi Ntakoucht, une petite commune de la région de Souss-Massa au Maroc, l’Union des coopératives apicoles APINECTARDEV travaille pour réduire la mortalité de cette sous-espèce, qui contribue au développement de l’activité économique durable de la région.

« Mes abeilles ont commencé à tisser des tablettes de cire et à produire du miel. Je les ai gardées pendant plusieurs années et [depuis] j’ai produit plusieurs autres colonies qui produisaient également du miel, ce qui m’a permis de gagner de l’argent et d’avoir plus revenus. » explique Saïd, un apiculteur membre de l’Union APINECTARDEV et fait partie des communautés dont l’activité dépend de l’abeille jaune.

Dans cette région au sud-ouest marocain menacée par la désertification et la perte de biodiversité, la population locale cherche à créer des emplois pour freiner le chômage et la migration vers les pôles urbains.

« Pourtant, j’ai compris que la valeur des abeilles dépasse toute valeur financière : lorsque je cultive mon champ et que les plantes fleurissent, je vois les abeilles prendre soin d’eux et produire du miel à partir de leur pollen. Un jour, j’ai failli vendre une des cellules à un de mes amis, mais j’ai renoncé à la dernière minute. »

Petit à petit, Saïd a développé une passion pour le soin des abeilles, ce qui l’encouragea à inculquer les meilleurs pratiques d’apiculture durable aux populations locales en tant que membre de l’Union APINECTARDEV. Créée en 2016 pour assurer la sauvegarde de l’abeille saharienne, conserver la biodiversité et les ressources naturelles et contribuer à l’amélioration du niveau de vie de la population locale.

Cependant, les moyens de subsistance de cet apiculteur de 60 ans ainsi que la survie de l’abeille saharienne sont menacés par des maladies qui touchent ces abeilles sahariennes:

  • La présence du varroa, un acarien qui parasite les abeilles jusqu’à provoquer le syndrome d’effondrement des colonies,
  • La présence d’espèces envahissantes.

À travers diverses formations, l’Union APINECTARDEV enseigne à ses adhérents les bonnes méthodes de conservation de l’espèce afin de stopper sa menace d’extinction et la préserver :

  • La division

Cette procédure est la plus simple et la plus utilisée par les apiculteurs. Il s’agit de la création d’une nouvelle colonie par division de la ruche que l’on désire multiplier, en divisant les larves ou les œufs d’une ruche. Ici, le risque se situe au moment de la fécondation. Un accident de la reine durant son vol nuptial ou une mauvaise météo empêcheront la reine et les mâles de sortir durant une longue période et provoquent l’échec de la division. La reine pondra alors des œufs stériles.

  • L’utilisation de cellules royales

Cette pratique consiste à profiter des méthodes de reproduction naturelles des abeilles en utilisant les cellules royales d’une ruche voulant ou ayant essaimé.

  • L’élevage de reines

Ce procédé consiste à avoir recours à l’élevage de reines à partir de ses propres colonies. Cette technique permet aussi de choisir la génétique que l’on souhaite selon le taux d’acceptation et doit être faite avec grands soins : la reine et la colonie devront être préparées soigneusement et une procédure bien précise devra être respectée.

  • La transhumance

Durant la période de fécondation ou de transhumance, les abeilles se déplacent vers l’ouest en l’absence de parcours dans leur zone géographique. Cela permet d’éviter le mélange des races, qui affecte l’extinction de la race locale. De plus, un mélange des races peut aussi représenter un danger pour la nouvelle espèce naissante.

  • L’essaimage artificiel

L’essaimage est un processus naturel dans la vie de l’abeille, qui a souvent lieu à la fin du printemps et au début de l’été. Cet épisode, bien que naturel, peut causer la mort de plusieurs abeilles si elles ne trouvent pas d’endroit où former une ruche rapidement.

Afin de maintenir une population basse dans l’essaim et multiplier leurs colonies, les apiculteurs utilisent donc l’essaimage artificiel qui aide aussi à améliorer la génétique de l’espèce en élevant des reines sélectionnées aux abeilles prélevées dans la ruche d’origine.

L’association nous explique ce processus :

« Cette méthode permet la planification d’un programme d’extension dans une exploitation. Elle ouvre la voie aux méthodes modernes d’apiculture, d’élevage des reines et de sélection. L’une des méthodes utilisées pour lutter contre la réduction du nombre d’abeilles locales consiste à cloner les abeilles de manière moderne. Nous nous appuyons sur l’élevage de reines locales dans leur contexte géographique pour éviter la fécondation de reines vierges par des mâles étrangers. »

Ces pratiques durables d’apiculture aident à conserver la biodiversité locale et les activités économiques des populations de la région de Tizi Ntakoucht.

« Le partenariat avec l’UICN dans le cadre du PPI-OSCAN II est une opportunité pour notre union de coopératives qui nous permet de consolider cette dynamique locale lancée depuis 2016. Proposer ces formations aux hommes et aux femmes, acheter le matériel nécessaire et augmenter les colonies d’abeilles de manière durable nous aide à éviter la disparition de la richesse de notre héritage local et à conserver la diversité génétique des abeilles et écotypes locaux. »

Le projet permet de développer la création d’emplois dans la région et d’assurer un avenir à des communautés entières, en vue du projet du gouvernement marocain qui prévoit de produire 16.000 tonnes de miel en 2020.

Le projet de la coopérative dans le PPI-OSCAN 2 a démarré en 2019 et se poursuit jusqu’à 2021. Onze associations marocaines participent à ce programme mis en œuvre par l’UICN-Med et financé conjointement par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) et par la Fondation MAVA.

Contact:

Centre de coopération pour la Méditerranée de l’UICN
C/ Marie Curie 22, Edif. Habitec
Parque Tecnológico de Andalucía
29590 Campanillas | Málaga | Spain
Tel. + 34 952 028430 | info@ppioscan.org

Algérie Libye Maroc Tunisie

Mise en oeuvre par:

iucn
mava

Avec l’appui financier de:

ffem-1
00
Months
00
Days
00
Hours
00
Minutes
00
Seconds

The Black Friday Deals

SHOP BEFORE OUR

SALE ENDS....

Consigue X hoy

Coletilla legal

Suscríbete y recibe mis consejos todas las semanas

Retour haut de page